C’est le président américain lui-même qui a balancé la nouvelle en conférence de presse depuis la Maison Blanche, ce mardi 20 août 2019. Des pourparlers secrets à un très haut niveau entre les deux gouvernements ont été effectués.
«Nous parlons à plusieurs représentants du Venezuela. Nous aidons le Venezuela du mieux que nous pouvons […] Je ne veux pas citer de noms, mais nous parlons à un très haut niveau», a déclaré le président américain Donald Trump.
Le leader socialiste vénézuélien a rapidement confirmé ces propos malgré les relations diplomatiques très tendues entre les deux pays.
«Je réaffirme que nous recherchons tous les moyens de dialogue permettant au président Donald Trump d’entendre la vérité sur le Venezuela et la voix de la révolution bolivarienne. Nous cherchons à trouver une issue au conflit qui existe avec l’empire américain. Je crois au dialogue, je crois à la paix», a expliqué Nicolas Maduro qui confirme l’existence, «depuis des mois», de contacts entre des hauts fonctionnaires des gouvernements des deux pays.
Cependant, un acteur clé semblait être resté sur la touche lors des échanges : l’opposition.
En effet, les commentaires des présidents américain et vénézuélien ont chacun révélé que des hauts responsables de leurs administrations respectives s’étaient réunis pour mettre un terme à la crise, mais ni l’un ni l’autre n’ont mentionné le chef de l’opposition, Juan Guaido, que les États-Unis et plus de 50 autres nations reconnaissent comme le président légitime du Venezuela.
Les relations entre les deux pays se sont particulièrement détériorées en raison du possible embargo américain à l’encontre du Venezuela. Le 5 août, Donald Trump ordonnait le gel total des biens du gouvernement chaviste par décret présidentiel.
Après avoir pris connaissance de cette mesure, Nicolas Maduro avait alors rapidement annoncé que sa délégation ne se rendrait pas à la Barbade pour négocier avec l’opposition.
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Source: AFP