Le parquet suédois a annoncé, ce mardi 19 novembre, l’abandon des poursuites pour viol visant Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, accusé par une femme de l’avoir agressée en Suède en 2010.
Si la partie civile ne fait pas appel de cette décision, la justice suédoise n’aura pas réussi à faire comparaitre Julian Assange après près de dix années de procédure.
« Beaucoup de temps se sont écoulés depuis les faits avec pour conséquence d’affaiblir les éléments de preuve (…) au point que j’ai décidé de classer l’enquête sans suite », a annoncé la procureure en chef adjointe, Eva-Marie Persson, au cours d’une conférence de presse à Stockholm.
« Tous les actes d’enquête ont été épuisés (…) sans apporter les preuves requises pour une condamnation alors que les faits seront prescrits le 17 août 2020 », a-t-elle ajouté.
La plaignante suédoise, âgée d’une trentaine d’années à l’époque des faits, avait accusé l’australien d’avoir engagé un rapport sexuel pendant qu’elle dormait et sans préservatif, alors qu’elle lui avait refusé tout rapport non protégé à plusieurs reprises.
Julian Assange, qu’elle avait rencontré à Stockholm lors d’une conférence de WikiLeaks, a toujours nié les faits de viol et soutient qu’elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif.
Détenu dans une prison de Londres, Julian Assange est sous la menace d’une extradition vers les États-Unis où il encourt une peine allant jusqu’à cent soixante-quinze ans d’emprisonnement pour espionnage.
Les autorités américaines lui reprochent d’avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication, en 2010, de 250 000 câbles diplomatiques et d’environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.
Notons que Julian Assange s’était réfugié depuis 2012 et jusqu’à son arrestation en avril à l’ambassade d’Équateur à Londres.
Rijkaard Medii
Source: AFP