Des députés dénoncent le Sénateur Joseph Lambert, Président du Sénat pour les suspicions soulevées contre le Député Printemps Bélizaire lors de la convocation du CSPN et oblige le Sénateur à présenter des excuses publiques au Député !
Dans une correspondance adressée le 6 décembre 2018 au Président du Sénat, Joseph Lambert, un groupe de six députés qualifient « d’attitude irresponsable », la réaction du Sénateur visant à discréditer leur confrère de l’opposition à la Chambre basse.
Les loups ne se mangent pas entre eux ! Pourtant, tel n’est pas le cas de nos parlementaires. Oeil pour oeil, dent pour dent, voilà plutôt ce qui prévaut au Parlement de la République. Sous les yeux complices de L’État et du peuple ils se dénoncent sans difficultés aucunes. La faiblesse du premier et l’ignorance du second font la force de ces parlementaires qui jouent tous les tours pour faire perdurer cette situation.
Selon le Sénateur Lambert, le présumé bandit Arnel Joseph, tant recherché par la police, aurait utilisé un véhicule muni d’une plaque officielle, appartenant au député Printemps Bélizaire pour s’échapper lors d’une opération menée par les agents de la PNH. Une accusation que les députés qualifient de persécutions politiques à l’endroit des députés de l’opposition.
En guise de réponse ils ont adressé une lettre au Président du Sénat, dans laquelle ils ont fait état du passé honteux, douteux du Président du grand corps et l’oblige à présenter sans délai des excuses publiques au député Printemps Belizaire, sous menace de ne plus pouvoir présider aucune séance au Sénat !
Dans cette lettre, ces Députés présentent les nombreux faits dont on accuse le Sénateur Lambert, parmi lesquels : les soupçons de trafiquant de drogue, son implication dans l’affaire du bateau de drogue débarqué à « Les Irois » (Commune du Département de la Grand’Anse), et autres…
Les Députés soutiennent que cette déclaration malveillante faite par le Sénateur Lambert, à l’endroit du Député de la 3ème Circonscription de Port-au-Prince, lors de la séance publique tenue au Sénat le 4 décembre 2018, avec le Conseil Supérieur de la Police Pationale (CSPN), autour de l’insécurité dans le pays, rentre dans le cadre d’une tentative désespérée de celui-ci de discréditer les Députés de l’opposition.
Par contre, toujours lors de cette séance publique, contrairement à la déclaration du Sénateur Lambert, le CSPN a affirmé que les plaques (OF-00090, OF-00098) des véhicules utilisés par Arnel Joseph pour s’escamper appartiennent au Ministère des Affaires Étrangères et à la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP).
Or ces deux institutions citées par le Premier ministre Jean-Henry Céant lui-même sont des entités du pouvoir exécutif ! Voilà le paradoxe qu’on ne parvient pas encore à déchiffrer…
Plus loin, les Députés reprochent aussi au Président du Sénat de la République de n’avoir pas rappelé à l’ordre, le Directeur Général de la PNH, Mickerlange Gédéon, pour s’être présenté en uniforme de BLTS à la séance du 4 décembre dernier.
Les signatures qui figurent sur cette correspondance sont celles du Député de Cabaret, Joseph Manès Louis, du Député de la 1ère Ciconscription de Port-au-Prince, Roger Millien, du Député d’Aquin, Jean Robert Bosse, du Député de Port-Salut, Bertrand Sinal, du Député de l’Estère, Reynald Exantus et de celui indexé par le Sénateur Lambert dans sa démarche, le Député de la 3ème Circonscription de Port-au-Prince, Printemps Bélizaire.
Entre qui a raison et qui a tort, le peuple se trouve là à se plaindre, à gémir sous le poids d’un fardeau immense que ses dirigeants avares et égoïstes n’arrêtent pas d’augmenter de jour en jour. Il viendra un jour où ce peuple sera éveillé et ne laissera plus duper par ces renards.
Le Médiateur