La mort des policiers devient un peu la routine dans le pays ces derniers mois. Quand ils ne sont pas brûlés vifs par des foules en furie, assassinés lâchement par des bandits, ils s’entretuent eux-mêmes.
Dans la nuit du 1er au 2 décembre 2018, à Miragoâne, l’agent de la Police Nationale d’Haïti, Enock Fédoit se trouvait sur la banquette arrière d’une voiture, quand il a dégainé son fusil, puis a ouvert le feu sur ses coéquipiers, tuant sur le coup Fedouard Alexis de trois balles à la tête, sur le siège passager, et blessant grièvement Jean Alain, le conducteur, qui a pu se rendre à l’hôpital.
Les raisons qui ont poussé à la commission de cet acte horrible entre frères d’armes restent pour le moment un mystère. Toutefois, il semblerait qu’une altercation avait éclaté entre les policiers pendant qu’ils se rendaient à leur poste, vers 3heures du matin.
Le suspect était en cavale, jusqu’au lundi 3 décembre 2018, où il a été appréhendé par les forces de l’ordre du département des Nippes, a fait savoir Garry Desrosiers, Porte-parole adjoint de la PNH. Il était 3heures de l’après-midi quand la police a procédé à son arrestation, alors qu’il tentait de s’échapper.
Ajoutons que ces policiers ont tous les trois été affectés au Commissariat d’Anse-à-veau et sont de la 22ème promotion de la Police Nationale d’Haïti.
N’ayant pas encore révélé les causes qui ont provoqué cette altercation entre coéquipiers, le Directeur Général de la PNH, Michel-Ange Gédéon, assure toutefois, avoir donné l’ordre à l’Inspection Générale de la police de prendre toutes les dispositions à l’encontre d’Enock Fédoit pour qu’il réponde de cette atrocité.
Le Médiateur