Suite à l’appel de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens et l’association Professionnelle des Magistrats, les magistrats des 18 Juridictions du pays ont observé depuis le 20 mai 2019 un arrêt de travail pour dire non à l’ingérence de l’Exécutif dans les décisions judiciaires.
Par cette grève, les magistrats veulent contraindre le Gouvernement à satisfaire leurs revendications comme : le paiement des arriérés de salaire pour les magistrats debout, l’amélioration des conditions de travail, le transfert de compétences du Ministère de la Justice vers le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) conformément à l’accord d’octobre 2017, le transfert au CSPJ du fonds d’investissement devant servir à construire, à réparer les Tribunaux et les Cours.
De plus, ils exigent la cessation de toute forme d’ingérence de l’Exécutif dans le Pouvoir judiciaire qui compromet l’indépendance de la justice, un amendement constitutionnel garantissant la nomination des Juges jusqu’à leur retraite et la modification de la loi de novembre 2007 afin que les magistrats demeurent inamovibles.
Les magistrats disent qu’ils envisagent d’entamer d’autres stratégies, afin de forcer l’Exécutif à répondre positivement à leurs revendications s’ils n’obtiennent pas satisfaction au terme de ces 5 jours d’arrêt de travail.
Bien que les autorités centrales n’aient pas encore réagi à cet arrêt de travail qui pourrait paralyser indéfiniment le système judiciaire si rien n’est fait rapidement, d’un autre côté, les Associations et Syndicats des greffiers, ont annoncé un arrêt de travail les 23 et 24 mai prochains.
Le Médiateur