Environ 180 haïtiens regagneront leur patrie le mercredi 7 novembre 2018, dans le cadre du programme de « Plan humanitaire de retour volontaire », lancé par le gouvernement chilien le mois dernier.
Déçus par leurs expériences en cette terre étrangère, ils sont près d’un millier à s’inscrire dans ce programme initié par le député chilien Pedro Velasquez en vue de faciliter le retour au pays à ces compatriotes qui n’ont pas les moyens.
A bord d’un Boeing 767 de l’armée chilienne, ses compatriotes toucheront le sol haïtien le mercredi 7 novembre 2018 et ne pourront plus revenir au Chili pas avant neuf ans. Selon l’agence en ligne « CNN Chile », « les haïtiens intéressés à retourner dans leur pays doivent signer une déclaration sous serment par devant un Notaire.»
« Nous espérons que, au plus tard, à 9 heures du matin, l’avion partira. », a fait savoir Rodrigo Ubilla, sous-secrétaire à l’Intérieur.
Plusieurs raisons ont motivé le départ de ces compatriotes qui cherchaient pourtant une vie meilleure. Le chômage, le climat, l’incapacité d’intégration ainsi que d’autres motifs ont été invoqués. Selon un petit sondage relayé par CNN Chile dont les données ont été recueillies par le site d’informations « El Mercurio », 66 personnes sur 100 qui décident de retourner dans le pays c’est à cause de la perte d’emploi pendant que 16 d’entre eux avaient leurs familles en Haïti à leurs charges. Parmi ces 100 personnes, 7 d’entre eux ont décidé de revenir à cause du climat. Une femme quant à elle a affirmé avoir pris cette décision suite au viol qu’elle a subi de la part de son patron.
Il faut également souligner que les haïtiens qui ont des dossiers devant les instances judiciaires chiliennes n’ont pas pu accéder à ce programme.
Voulant apprendre plus sur ce dossier, le président de la commission sport et vice-président de la commission éducation au Sénat, Patrice Dumont réalisera un voyage au Chili du 12 au 17 novembre 2018.
Par ailleurs, «ce Plan humanitaire de retour volontaire » est vivement critiqué au Chili. Qualifié de « raciste » ou de « déportation déguisée », le gouvernement chilien pense toutefois l’utiliser en cas de réussite à l’attention de la communauté colombienne qui le préoccupe également.