Quelle tristesse ce serait, si l’abîme de la misère que l’on enfonce la classe prolétarienne au profit d’une élite économique si réactionnaire, pouvait aussi l’empêcher d’identifier ses oppresseurs!
Les deux richissimes hommes d’affaires du pays: Dimitri Vorbe et Réginald Boulos, se font brusquement passer pour deux fervents défenseurs de nos vaillants. Quant à Vorbe, le manager du Groupe Sogener, il abonde dans le même sens, et ajoute 15 gourdes de plus, soit 600 gourdes par jour.
Un bon exemple de solidarité pour ceux qui ignorent tout de la réalité sociale, politique et économique de ce bout de terre étendue sur 27750 km2. Mais dommage! Nos compatriotes de la classe ouvrière n’ étaient, ne sont et, ne seront jamais des imbéciles!
Le patron de Sogener attend la dénonciation de ce contrat faramineux pour la distribution de « courant électrique » signé entre sa compagnie et l’État haïtien sous l’Administration de René Préval avant de se faire l’avocat des ouvriers. Idem pour Réginald Boulos qui ne constate véritablement le manque de sacrifice de la classe des affaires qu’après les émeutes des 6,7et8. Aussi devient-il le porte-parole des ouvriers.
Pourtant, ces magnats des affaires sont considérés comme de véritables patrons de la classe politique en Haïti et de mains invisibles qui gouvernent tout.
Prennent-ils finalement conscience de l’état d’extrême pauvreté de la population ou n’arrivent-ils pas à prendre le contrôle du Pouvoir politique.
Le Médiateur