Les opposants apaisés, Jovenel Moïse semble vouloir remonter la pente. Il change de stratégie. Mais toujours la population attend des résultats.
« Ce n’est rien en comparaison de ce qui viendra » , disait le Premier ministre Jean-Henry Céant lors du lancement du programme d’assainissement dans la région métropolitaine, ce début de semaine.
Trois jours après, le Président de son côté, a lancé officiellement le « Kredi atè plat » dans le département de l’Ouest, au Palais municipal de Delmas, le jeudi 29 novembre 2018.
Ce programme de prêt pour la masse, implémenté par le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI), cible 1.200 bénéficiaires à faibles revenus dans des quartiers défavorisés, dont 65% de femmes.
Pour un taux de 5% l’an, les bénéficiaires auront droit à des crédits de l’ordre de 50.000 gourdes au plus. “Kredi atè plat” est financé par le trésor public à hauteur de 50 millions de gourdes et s’étendra sur tout le territoire au fil du temps et aura toujours pour cible les ménages pauvres.
Ces gens auront accès au crédit; ce qui, selon le Président de la République, facilitera une réduction du taux de chômage et une augmentation en capitaux des revenus des citoyens.
En agissant ainsi, poursuit-il, cela évitera aux jeunes des milieux défavorisés certains comportements délictuels.
Quant au Ministre du Commerce et de l’Industrie, fier d’une telle réalisation, souligne que de nombreuses opportunités sont offertes par son Ministère à toutes les couches du pays désirant s’orienter vers l’entrepreneuriat.
Pour lui, le programme « Kredi atè plat » est une stratégie d’insertion pour une population en quête de réorientation.
Bravi aux autorités ! Toutefois cela n’enlève guère certaines inquiétudes sur la pérennité d’une telle mesure, car se demande-t-on est-ce qu’un système de crédit national peut-il être établi en si peu de temps ?
N’est-ce pas là une manœuvre d’apaisement des masses en leur jetant des miettes, alors que le problème reste entier ?
Ces interrogations trouveront les réponses adéquates dans les lignes du temps. Dans l’intervalle, Jovenel Moïse semble respirer un peu.
Le Médiateur