« Il est trop tard pour tout dialogue avec le Président et le Premier ministre », dixit Moïse Jean Charles.
Lors de son discours tenu à la cérémonie officielle de commémoration du 70e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme, le 10 décembre 2018, le Président Jovenel Moïse a renouvelé sa confiance en son Premier ministre, Jean-Henry Céant, pour la poursuite du dialogue nationale.
Invité du jour au quotidien « Premye okazyon » de la radio Caraïbes, ce mardi 11 décembre 2018, le leader de « Pitit Desalin », Moïse Jean Charles, de son côté, rejette le dialogue tout en maintenant sa position indiscutable : le départ du Président Jovenel Moïse !
Durant son intervention, l’ancien Sénateur de la République stipule que le dialogue tant prôné par le Président de la République n’est qu’une comédie, un simulacre visant une fois de plus, le partage des ressources et des biens publics, ainsi que la dissimulation des malversations des dirigeants.
« Il est impossible d’envisager un dialogue avec un système qui, sur tous les plans, a échoué », soutient Moïse Jean Charles qui a aussi avancé que seuls des États généraux permettront de repenser le pays et mettre fin à ce système corrompu qui gangrène la société.
Il poursuit pour dire que toutes discussions avec le Président et/ou le Premier ministre se révèlent sans fins utiles pour le pays, ces derniers étant eux-mêmes impliqués dans certaines malversations.
Il accuse Jovenel Moïse de servir les intérêts de la bourgeoisie au détriment de ceux du peuple et d’avoir les mains, lui et le Premier ministre Jean-Henry Céant, tachées de sang des personnes assassinées récemment lors des manifestations des 18, 19 novembre.
Jovenel Moïse ne peut donc, selon l’ancien Sénateur, offrir aucune alternative pouvant sortir réellement le pays de cette crise, d’où la raison qui explique sa position.
Le Médiateur