Il n’est un secret pour personne que le chanteur Michel Martelly du groupe Sweet Micky avait construit sa popularité avec son sens de l’humour, d’ironie et de plaisanterie . Sur scène, comme toujours, tous les mots sont permis rien que pour éveiller et égayer son public. Comme un acteur de cinéma peut incarner n’ importe quel personnage juste pour attirer le regard et donner de la puissance et du sens à son art, Michel Martelly imitait certaine fois danse, cadence et apparence des femmes pour le plaisir de ses fans.
Tourmentés par des menaces reccurentes dont font l’objet des hotels comme Best Western, El Rancho et Mariott par des manifestations de l’oposition politique et sur les réseaux sociaux, les actionnaires de ces institutions sont sortis cette semaine de leur silence pour exiger à l’artiste Michel Martelly de rectifier les propos humoristiques et sarcastiques tenus lors d’une prestation. À savoir » l’argent de PetroCaribe que j’ai volé, je l’ai investi dans des hotels comme Mariott, Best Western, El Rancho »
Ce que Michel Martelly, en sa qualité de l’ex-Président de la République, a tout de suite fait.
NOTE DE CLARIFICATION
En réaction aux débats entretenus dans les médias et sur les réseaux sociaux relatifs à des déclarations publiques tenues lors de prestations et sorties publiques, je tiens à faire le point et à apporter les clarifyications suivantes pour l’histoire et pour la vérité.
Dès mon accession à la première magistrature de l’État, j’ai fait de la promotion et de l’attraction des investissements privés nationaux et internationaux, des axes prioritaires.Dans la foulée de cette politique, profitant du climat favorable, plusieurs nationaux et étrangers ont eu effectivement à consentir des investissements importants dans plusieurs domaines, dont l’hôtellerie.
Le Président Martelly s’enorgueillît et tient publiquement à saluer et féliciter et toutes celles qui y ont cru, spécialement les actionnaires de Best Western, Marriott, NH El Rancho entre autres.
Il est de notoriété publique que ces sociétés appartiennent, pour la plupart, à des multinationales et des investisseurs locaux et étrangers connus et que l’État ou le gouvernement haïtien, encore moins la famille présidentielle du quinquennat mai 2011 – février 2016 ne détiennent aucun intérêt ni actions dans ces dites sociétés.
Encore une fois, nous tenons à rendre un hommage public à ces investisseurs qui ont, non seulement par leurs investissements créé plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, mais ont apporté un nouveau souffle à l’économie nationale et ont contribué à l’amélioration de l’image du pays.
Il n’est un secret pour personne, qu’à côté de ma carrière politique, j’ai eu et j’ai une carrière artistique et qu’il se trouve que lors de mes prestations, je me plais souvent à faire appel à l’humour et même à l’autodérision pour démystifier certains faits d’actualité et amuser mon public.
Je note les remous et les commentaires suscités par une déclaration que, l’artiste que je suis, a eu à faire, il y plusieurs mois relatifs à certains de ces investissements susmentionnés.
Je confirme qu’il s’agissait d’humour et que ces déclarations doivent demeurer dans leur contexte.
Je déplore les conséquences que ces propos ont pu ou aurait pu causer.
Ayant bénéficié de la confiance de la population de 2011 à 2016, je demeure sensible à l’écho de sa voix. Est-ce pourquoi je tiens à déclarer péremptoirement et clairement que je suis en faveur de la reddition de comptes sur l’utilisation des fonds PetroCaribe et tous autres fonds de l’État qui auraient pu avoir des utilisations douteuses afin d’établir la vérité et prévenir toutes accusations mensongères et/ou injustifiées.
Je réitère ma confiance dans les institutions étatiques pour diligenter des enquêtes équitables, empreintes d’impartialité et de justice afin de préserver le principe de la présomption d’innocence et d’établir la culpabilité de toutes institutions ou d’individus qui le mériteraient si tel est le cas.
Michel Joseph Martelly 6 septembre 2018
Jusqu’où va la République, si cette politique dont nous pratiquons, n’épargne même l’art sur son passage ? Haïti est vraiment un pays spécial, comme l’a souvent répété Guerrier Dieuseul, le présentateur vedette du journal « Premyè okazyon » de radio Caraïbe FM.
Le Médiateur