Annulant une décision de la commission électorale espagnole, un Tribunal de Madrid a autorisé le politicien pro-indépendance de la Catalogne, Carles Puigdemont, à se présenter aux élections européennes en Espagne malgré les poursuites contre lui dans ce pays.
Exilé en Belgique depuis 2017 après l’échec de la tentative de sécession, le nom de l’ex-président catalan, Carles Puigdemont ainsi que deux autres membres de son gouvernement figureront donc sur une liste indépendantiste pour les prochaines élections du 26 mai.
Les trois exilés font l’objet d’un mandat d’arrêt en Espagne pour leur rôle dans la tentative de sécession, objet d’un important procès à Madrid, lors duquel sont jugés douze ex-dirigeants indépendantistes.
Fin avril la commission électorale avait refusé leur candidature sur base qu’ils ne pouvaient être considérés comme des résidents en Espagne. Décision que Puigdemont avait qualifié de « scandale » et de « coup porté à la démocratie ».
Mais, la Cour suprême espagnole estime qu’ils n’avaient pas été condamnés à une peine d’inéligibilité, tranche définitivement l’affaire et demande à ce que le droit de se présenter aux élections leur soit accordé.
Carles Puigdemont avait tenté en octobre 2017, lorsqu’il présidait la Catalogne, de faire sécession de l’Espagne. Destitué par le gouvernement central, il avait fui en Belgique et échappe depuis, comme d’autres indépendantistes, aux poursuites pour rébellion lancées par la Cour suprême.
Son vice-président Oriol Junqueras, resté en Espagne et en détention provisoire depuis un an et demi, est l’accusé principal du procès de la tentative de sécession qui se tient actuellement.
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